La Corée du nord met en garde son voisin du sud que si ce dernier provoquait un conflit entre les deux pays, Pyongyang déclencherait une attaque nucléaire entraînant « une destruction totale et ruine ».
« Dans le cas où la Corée du Sud opte pour une confrontation militaire avec nous, notre force de combat nucléaire devra inévitablement s’acquitter de son devoir », a déclaré mardi, Kim Yo Jong, la sÅ“ur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, dans un communiqué publié par l’Agence centrale de presse coréenne.
« C’est la mission première de la force nucléaire d’empêcher une telle guerre avant toute autre chose, mais en cas de guerre, sa mission se transformera en celle d’éliminer les forces armées ennemies lors d’une frappe ». Elle a cependant souligné, avant les avertissements, que la Corée du sud n’était pas un « ennemi principal ».
Les déclarations de Kim Yo Jong interviennent après que le ministre sud-coréen de la Défense, Suh Wook, a indiqué dans une affirmation, que Séoul avait la capacité « de frapper avec précision et rapidité n’importe quelle cible en Corée du Nord » en cas de menace imminente. Il s’agit de la deuxième réponse cette semaine, de Kim à ces déclarations du chef des forces armée de la Corée du sud.
Dans un communiqué publié dimanche, Kim a affirmé que Suh « un type insensé et ressemblant à une racaille » menaçait une frappe préventive et a déclaré que ses propos « imprudents » avaient accru les tensions militaires dans la péninsule coréenne. Mardi, elle s’est moquée de la menace d’une frappe préventive contre le Nord doté de l’arme nucléaire, la qualifiant de « rêverie fantastique » et d' »hystérie d’un fou ».
Kim a longtemps été l’un des principaux conseillers de son frère et a été promue en septembre à un siège à la Commission des affaires d’État, le principal organe décisionnel de la Corée du Nord. Dans ses dernières remarques, Kim a déclaré que le Nord ne tirerait pas « même une seule balle ou un seul obus » vers la Corée du Sud s’il n’était pas provoqué, mais a souligné qu’il n’hésiterait pas à retourner tout son arsenal nucléaire contre son voisin.
« Si la situation atteint une telle phase, une attaque épouvantable sera lancée et l’armée sud-coréenne devra faire face à un destin misérable proche de la destruction et de la ruine totales », a-t-elle déclaré. La Corée du Nord a mené une série d’essais d’armes depuis le début de l’année, culminant avec le tir d’un missile balistique intercontinental le 24 mars. C’était la première fois que Pyongyang procédait au lancement complet d’un ICBM depuis novembre 2017.