Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, a indiqué que les pays qui apportent leur soutien à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine sont soumis à une pression sans précédent de la part des puissances occidentaux en occurrence les Etats-Unis.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision russe RBC, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné qu’il existe des pays qui soutiennent la Russie au vu des développements en cours en Ukraine mais qui reçoivent des pressions de la part des Etats-Unis. « Il y a de tels pays et il y en a une majorité« , a déclaré Lavrov. « Je voudrais m’abstenir d’utiliser un langage impoli, mais la pression qu’ils subissent actuellement est bien au-delà d’un précédent et je n’aurais jamais pu imaginer cela », a-t-il ajouté.
« J’étais bien conscient que les Américains étaient prêts à aller jusqu’au bout pour empêcher tout mouvement positif en direction d’un monde multipolaire, mais je n’aurais jamais imaginé, même dans un cauchemar totalement horrible, qu’ils pourraient être engagés dans un travail aussi sale, indigne d’une telle superpuissance », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.
« Chaque ambassadeur américain dans un pays donné a pour instruction de faire le tour et de menacer les autorités du pays dans lequel il travaille : ‘Ne commercez pas avec la Russie, n’achetez rien à la Russie, ne vendez rien à la Russie. N’y envoyez pas de ministres de quelque rang que ce soit ni de délégations. Je ne plaisante pas. Je le sais bien et mes amis m’en informent », a expliqué Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a également déclaré qu’il pensait que c’était une arrogance débridée de la part des États-Unis de dicter à des pays comme la Chine, l’Inde, l’Égypte et la Turquie avec quels pays ils pouvaient coopérer. « Ce qui est frappant, c’est que ce type de chantage est utilisé à l’égard de civilisations aussi anciennes que la Chine, l’Inde et l’Égypte. Vous vous souvenez peut-être bien du type d’exigences auxquelles les Turcs étaient confrontés », a déclaré Lavrov, ajoutant que rien ne sera oublié.